LA QUETE MUSICALE DE L’AUTHENTICITE : UN TRANSFERT SUR L’INOUÏ OU PORTRAIT DES « BAROQUEUX » EN AVENTURIERS DU TIMBRE PERDU
DOI:
https://doi.org/10.9789/1679-9887.2020.v18i1.53-70Resumen
L'auteur de cet article s'attache à décrire les phénomènes psychiques qui ont présidé au mouvement baroque où des musiciens ont tenté de retrouver les sons qui étaient ceux qui avaient vu naître les œuvres interprétées. Il se concentre sur la façon dont l’interprète tente d’approcher un son nouveau, non encore advenu, qu’il appelle le « transfert sur l’inouï ». Il y brosse un portrait des « baroqueux » en aventuriers d’un timbre perdu. Leur désir d’authenticité des interprètes serait celui de réentendre des timbres qui n’avaient plus cours. Il approche les qualités de ce timbre à travers le parallèle entre André Schaeffner et Philippe Beaussant, et à travers eux entre les musiques africaines et l’aventure baroque : présence du bruit, du tremblé ou du trouble dans le son, qui aurait le pouvoir de convoquer au-delà de l'enveloppe sonore la dimension du réel.
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